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Camionnette Citroën ancienne : guide complet pour acheter, restaurer et transformer votre utilitaire

On vous a dégotté un Citroën HY Type H de 1968, restauré à neuf, prêt à l’emploi en utilitaire ou en food truck. Mais attention aux (très) mauvaises surprises.

19 min
Auto et moto
14 October 2025 à 3h30

Impossible de ne pas aimer le Citroën Type H. Encore aujourd’hui, le “Tub” continue de faire vibrer les coeurs de générations entières. Il faut dire que son look inimitable et sa simplicité mécanique en font un compagnon de choix pour qui veut rouler différent. Mais il y a un hic : trouver la perle rare est un véritable parcours du combattant. Entre les épaves maquillées en "restaurations", les arnaques et les véhicules non conformes, les mauvaises surprises sont légion. Alors, on a décidé de prendre les devants. On vous a dégoté un HY de 1968, intégralement restauré à neuf, prêt à l’emploi en utilitaire ou en food truck. Le tout, chez l’un des meilleurs spécialistes de France. Et en prime, on vous offre 2000€ d’aménagements. Problème réglé. (Article complet ↓)

Citroën HY et ses frères : l'âge d'or des utilitaires à chevrons 🚀

Le Citroën Type H : plus qu'une camionnette, une légende roulante

Oublie tout de suite les clichés sur "la camionnette du fromager" ou le fourgon de brocante. Le Citroën Type H, c’est LE symbole de la France qui se relève, qui bosse, qui invente. Balancé au Salon de Paris en 1947 comme une gifle à la concurrence, il débarque avec une structure en tôles ondulées, rivetée comme un avion de guerre, et une traction avant qui ridiculise les propulsions poussives de l’époque. On n’est pas là pour faire joli : ce fourgon, il encaisse tout.

Tu veux des chiffres ? Plus de 470 000 exemplaires produits entre 1948 et 1981, dans toutes les déclinaisons imaginables : bétaillère, food truck avant l’heure, ambulance, camion-pizza de banlieue ou fourgon de police. Sa polyvalence reste inégalée aujourd’hui. Ce n’est pas qu’un utilitaire, c’est une plateforme mobile. On pouvait tout lui coller dessus, des rallonges aux rehausses absurdes, tout passait !

« Sans le Type H, la France d’après-guerre n’aurait pas eu le même visage : c’est une part de notre mémoire roulante, du vrai patrimoine en tôle. »

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est n’importe quel artisan, livreur ou collectionneur un peu sérieux. Quand tu grattes le blason Citroën, tu trouves le H derrière. Légende roulante, pas de blabla inutile.

Les autres stars méconnues : U23, 2CV Fourgonnette et cie

On parle tout le temps du HY, mais les vrais savent que la galaxie Citroën utilitaire, c'est aussi le U23. Là, on ne rigole plus. Du "camion" à l’ancienne, avec du métal, du vrai, du lourd. Propulsé par un vaillant 4 cylindres de Traction Avant (1.9L, rotation à gauche !), parfois un moteur Perkins diesel – ça, c’est pour ceux qui aiment la mécanique agricole et le couple à bas régime. Châssis surdimensionné, capacité de charge délirante pour l’époque, et une robustesse qui fait passer les cabines modernes pour des jouets chinois.

La 2CV Fourgonnette (ou Tube HZ), c’est la France rurale, les petites mains de l’artisanat, la débrouille. Ultra-légère, passe-partout, indestructible : il y a des HZ qui roulent encore sans avoir vu un apprêt depuis 30 ans. Ces modèles, c’est la base du collectionneur averti : ils sont rares, sous-cotés, mais inusables. On ne les retrouve pas à tous les coins de rue, mais quand tu croises un U23 ou une 2CV Fourgonnette en vrai état, c’est respect immédiat.

Pourquoi ces utilitaires continuent de faire vibrer les passionnés

La vraie question, c’est pourquoi on ne s’en lasse pas ? Simple : aucun véhicule moderne ne te file ce frisson brut. L’authenticité, c’est là. Zéro électronique de pacotille, pas de capteurs à la noix, juste de la vraie mécanique, du cambouis, et un caractère taillé à la serpe. Chaque Citroën ancien, c’est une âme, une odeur unique de tôle, d’huile et de vécu. T’achètes pas un véhicule, tu récupères une tranche d’histoire. C’est pour ceux qui veulent comprendre comment ça marche, pas pour ceux qui rêvent de "plug and play". On n’est pas là pour les touristes. Restaurer un utilitaire Citroën, c’est toute une aventure : faut du savoir-faire, de la patience, et une bonne dose d’acharnement. Mais quand tu démarres ce moteur après une vraie remise en état, là tu sais que tu tiens un morceau de légende entre les mains. Ça, c’est autre chose.

Trouver et acquérir votre utilitaire Citroën : le parcours du combattant

Ici, pas de miracles, pas de "trouvailles de grenier" à la sauce brocanteur du dimanche. Si tu veux un Citroën utilitaire digne de ce nom, il faut fouiller, comparer, et savoir trier le bon grain de l’ivraie. On est là pour les vrais trucs.

Où dénicher une Citroën ancienne ? Plateformes et vendeurs à privilégier

  • Les Anciennes (lesanciennes.com) : référence sérieuse, annonces de professionnels et particuliers, souvent des véhicules déjà connus dans le milieu. Photos nombreuses et historiques complets – le minimum syndical.
  • LeBonCoin : pour ceux qui aiment farfouiller, avec vigilance. Filtre par région, année, état. Attention aux annonces trop belles (prix plancher = arnaque probable).
  • Le Parking : agrégateur efficace pour suivre les prix du marché et repérer les doublons d’annonces.
  • Forums spécialisés (Forum HY, Planète-Citroën) : informations de première main, retours d’expérience, parfois des ventes entre passionnés. Ici, pas de place pour l’esbroufe.
  • Vendeurs professionnels spécialisés en utilitaires anciens : prix plus élevés, mais souvent véhicules expertisés, papiers en règle, historique limpide.

Tu veux un vrai conseil ? Fuis les marchands d’illusions et les annonces bâclées sans détails techniques. Une bonne annonce comprend au moins 10 photos nettes, un numéro de châssis, la mention des travaux récents (ou à faire), et un historique vérifiable. Pas juste « beau HY, tourne, à débattre ».

Inspection : ce qu’il faut vraiment regarder

Carrosserie et châssis :
- Inspecte les longerons, bas de caisse, planchers – c’est là que la corrosion attaque le plus. Une tôle ondulée qui sonne creux ou s’effrite ? Fuis !
- Vérifie la présence de corrosion perforante avec un tournevis (pas seulement à l’œil). Réparation = enfer et portefeuille vidé.

Mécanique :
- Le moteur doit tourner rond (à froid comme à chaud), sans bruits suspects ni fumée bleue – sinon, une réfection sérieuse est nécessaire.
- Boîte de vitesses : tous les rapports doivent passer sans craquer ni sauter.
- Système hydraulique (freinage, embrayage sur certains modèles) : fuites, liquide douteux = gros travaux.

Corrosion perforante sur longeron, défaut critique sur utilitaire Citroën ancien.

Anecdote dure : j’ai vu un HY « nickel » vendu sur photos… arrivé sur place, longerons rongés sur 40 cm, réparés au mastic et caches misère. 4000 € pour finir à la benne. On ne le répétera jamais assez : la structure avant tout, le look c’est pour Instagram.

Prix : fantasme ou réalité ?

  • Bases à restaurer : entre 1 900 € et 5 000 €. Ne t’emballe pas, tout est à refaire (châssis, tôlerie, mécanique). Prévois 10 000 à 20 000 € en plus pour une vraie restauration. Un prix bas = chantier gargantuesque à la clé.
  • Véhicule sain, roulant, d’origine : 7 000 € à plus de 20 000 € selon état, historique et rareté (ambulance d’origine, version rallongée, etc.).
  • Restauré professionnellement, dossier complet, pièces d’origine : 25 000 € à 35 000 €, voire plus pour un modèle exceptionnel. Là, tu payes la tranquillité (relative) et le vrai plaisir de rouler.

Un HY « pas cher », c’est souvent une ruine déguisée. Le vrai bon plan, c’est un exemplaire un peu plus cher mais sain, même si la peinture est terne ou défraîchie.

Démarches administratives : la réalité du terrain

  • Carte grise collection : facilite l’immatriculation pour les utilitaires anciens, évite certains contrôles techniques mais impose l’usage « collection » (pas d’usage professionnel régulier).
  • Documents obligatoires : certificat de cession, ancienne carte grise barrée, formulaire Cerfa 13750.
  • Contrôle technique : obligatoire pour les véhicules de moins de 30 ans, sinon contrôle technique « collection » tous les 5 ans.
  • FFVE : indispensable pour obtenir un certificat d’authenticité en cas de perte des papiers ou importation. Renseigne-toi avant tout achat, sinon immobilisation garantie !
Pas d’immatriculation = pas de route. Un utilitaire sans papiers clairs, c’est des galères à répétition. Anticipe, vérifie tout, ou passe ton chemin.

La restauration : l'art de faire revivre une machine d'exception

Restauration d'un Citroën utilitaire ? Oublie tout rêve de bricolage du dimanche. Ici, c'est sueur, rigueur et respect pour la tôle. Ceux qui veulent du "propre-rapide-pas-cher", circulez ! On parle de refaire vivre un mythe, pas d'une peinture vite faite pour séduire les badauds.

Étapes essentielles : démontage, traitement, peinture

La vraie restauration, c'est le démontage complet. On met à nu : caisse déposée, châssis sur chandelles, chaque boulon inspecté, chaque tôle décapée. On commence par l'inventaire des dégâts, puis le sablage des éléments. La rouille se cache partout. Il faut traiter au phosphatant, découper les parties atteintes, souder du neuf (pas de la tôle-mastic à deux balles !).

Vient l'apprêt époxy, puis, seulement après un ajustement chirurgical des panneaux, les couches de peinture. La finition, c'est ce qui sépare les vrais restaurateurs des amateurs. Un HY tordu ou mal ajusté, c'est la honte. Tu veux du concret ? Certains professionnels passent plus de 60 heures rien que sur l'alignement des ouvrants et des charnières.

Atelier restauration Citroën HY, châssis nu, traitement anti-rouille.
Négliger le traitement de la rouille, c'est condamner la bête à la récidive. Le HY mangé par la corrosion, tu le payes deux fois : à l'achat, puis à la benne. Pas d'excuse.

Mécanique : moteur, transmission, freinage — le cœur du sujet

Ici, pas de magie ni promesse creuse, juste la liste des points essentiels :

  • Moteur : vérifie l'état du bloc (essence Citroën, diesel rare, Perkins sur U23), segmentation, culbuteurs, étanchéité. Réfection des soupapes et pompe à huile = passage obligé.
  • Boîte de vitesses : fuite d'huile, synchros fatigués ? C’est une spécialité à surveiller. On remplace systématiquement les joints spi et les roulements usés.
  • Freinage : système hydraulique ancien = piston grippé, flexible fissuré, tambour voilé. On passe tout en revue. Les cylindres de roue sont trop souvent laissés morts, ça finit dans le fossé.
  • Électricité : on vire les épissures à la va-vite. Modernise avec un allumage électronique caché — fiabilité sans trahir l’esprit. Passe en relais pour tout ce qui compte (phares, klaxon).

Améliorations possibles (à ne pas confondre avec tuning cheap) :
- Allumage électronique pour un démarrage fiable
- Alternateur moderne discret
- Circuit de freinage renforcé (maître-cylindre de meilleure qualité)
- Ventilation additionnelle (pour rouler l’été sans surchauffer)
- Batterie gel adaptée

Carrosserie et châssis : zéro indulgence pour le squelette

C’est le nerf de la guerre. Les longerons, c’est sacré : une faiblesse ici et tout s’écroule. On traite à la brosse métallique, passage au phosphatant, puis protection Dinitrol ou équivalent. On découpe large, on soude avec ajustement au millimètre, et on ne tolère aucune approximation. La tôle ondulée ne se redresse pas à la pâte à bois !

Anecdote qui pique : un HY avec plancher refait en bois traité, « pour aller plus vite » — résultat ? 3 ans plus tard, tout le train arrière a flambé. La structure, pas de compromis.

Intérieur : sellerie, isolation, aménagement — l’art du détail utile

La sellerie d’origine est souvent hors service : ressorts qui percent, mousse en poussière, revêtement fendu. On refait à l’ancienne, ou alors cuir/sky selon goût, mais toujours dans le respect du style. Pour l’isolation, les bruits de caisse sont légendaires, alors un bon multicouche mince sous la tôle, panneaux de fibre de bois ou liège, et basta. L’aménagement ? On prépare la base : plancher sain, ancrages solides, circuits propres (eau, 12 V si food truck).

Attention, la mode « tout confort » massacre l’âme si tu copies un camping-car moderne. Garde la patine ou fais du custom... mais assume !

Où trouver les pièces détachées Citroën utilitaires anciens ?

C’est la jungle. Pour les références sérieuses :
- Clubs spécialisés (HY Club, U23 Passion, etc.) : entraide, bourses d’échange, pièces refabriquées en petite série.
- Marchands spécialisés : LesAnciennes.com, Melun-Retro-Passion, Retro Achats, Citroworld — du stock, mais prix parfois élevés.
- Fabrication sur mesure : certains éléments introuvables (panneaux spécifiques, garnitures) doivent être refaits chez un artisan ou au sein des clubs.

La patience est ton arme. Certaines pièces (mécanique moteur, tôlerie arrière) sont rares. L’attente fait partie du jeu. Tu n’as pas de temps ? Passe ton chemin.

Transformez votre utilitaire Citroën : du transport à l'art de vivre 🚐💨

Le mythe du food truck : l'aménagement parfait pour les gourmands et les entrepreneurs

Tu en as marre des food trucks anonymes sortis d’usine ? Voilà pourquoi le Citroën HY est la rockstar des camions-restau. Il a tout : gueule ravageuse, tôle ondulée reconnaissable à 100 m, et surtout un espace intérieur modulable à ta sauce. Ce n’est pas juste une coquille : tout est exploitable, du plancher plat à la hauteur sous plafond idéale. C’est pour ça que les entrepreneurs malins le choisissent, pas parce que « c’est mignon ».

La clé d’un aménagement réussi ? Respecter l’âme de la bête ! Pas question de coller une cuisine high-tech Ikea et de dénaturer l’esprit vintage. Les meilleurs food trucks HY gardent le tableau de bord d’origine, la patine, et jouent la carte rétro jusque dans la signalétique. Résultat ? Les clients s’arrêtent, prennent des photos, et surtout, ils reviennent. Le charme Citroën fait vendre ! Ce n’est pas un hasard si même les grandes marques réclament un HY pour des opérations événementielles ou pop-ups food.

Food truck Citroën HY aménagé, intérieur inox, enseigne rétro, tôle ondulée.

Du camion-pizza au glacier : exemples d'adaptations réussies

Arrête de croire que le HY est juste pour les burgers. Tu veux du concret ? Camion-pizza avec four à bois encastré dans la carrosserie, glacier rétro à vitrines inclinées, coffee shop mobile où tout est rangé au millimètre sous le comptoir. Les aménagements sont pensés pour maximiser chaque recoin, souvent avec des solutions maison : plans de travail escamotables, systèmes de ventilation sur mesure, stockage malin.

Voici un tableau pour distinguer le vrai du gadget, fonctionnellement et esthétiquement :

Transformation Avantages esthétiques Avantages fonctionnels
Food truck (restauration rapide) Look rétro instantané, attire les foules Espace cuisine optimisé, accès facile
Camion-pizza Ambiance artisanale, vitrine sur rue Zone cuisson séparée, tiroirs à pâtons
Glacier ambulant Couleurs flashy, vitrines vintage Froid sur groupe autonome, service rapide
Coffee shop mobile Comptoir bois/métal, enseigne peinte Rangement café, machines, flux clients
Camionnette de marché Caisse ouverte stylée, bâches personnalisées Rayonnages ajustés, accès direct

Pas de blabla : ceux qui réussissent sont ceux qui travaillent chaque détail, pas ceux qui collent trois stickers sur une caisse repeinte.

Aménagements spécifiques : bétaillère, utilitaire de travail, van aménagé…

Tu penses que la customisation s’arrête au food truck ? Grosse erreur. Il y a des projets de passionnés qui transforment un vieux Citroën en bétaillère de prestige (bois verni, sellerie cuir, rampes pliantes), ou en utilitaire technique pour atelier mobile, tout en gardant la patine et la structure d’origine. Même les vans aménagés sortent du lot : lit coulissant, dînette qui s’ouvre sur l’extérieur, et tout cela dans un style années 60 qui détonne sur une aire d’autoroute.

Un exemple marquant : un Type H avec dînette coulissante à l’extérieur, entièrement rénové mais toujours fidèle à l’esprit de la marque. Ce n’est pas du copier-coller façon camping-car moderne, c’est du vrai travail de passionné.

Les défis techniques et esthétiques de la transformation (hydraulique, etc.)

Voici le vrai sujet. Transformer un utilitaire ancien en commerce ou maison roulante, ce n’est pas un jeu. Il faut relever le défi d’intégrer une cuisine professionnelle (inox, ventilation, gaz, réservoirs d’eau propre/usée), parfois du froid autonome, et une installation électrique sérieuse avec relais et disjoncteurs – rien à voir avec le bricolage du dimanche. Pour la bétaillère ou le van, même combat : fixation des équipements, isolation thermique, respect des charges admissibles, tout cela sans abîmer le châssis ni la tôle d’époque.

Côté esthétique, il ne faut pas tomber dans le pastiche. Garder la cohérence visuelle Citroën, respecter les proportions, éviter la surenchère de gadgets LED inutiles. Enfin, respecter les normes d’hygiène, sécurité incendie, homologation VASP pour certains usages… Si ce n’est pas fait sérieusement, c’est l’accident ou l’interdiction de rouler qui t’attend. Pas de place pour l’improvisation.

« Posséder un utilitaire Citroën transformé, c’est rouler avec un morceau d’ingéniosité populaire sur roues. Mais il faut être prêt à faire du vrai travail, pas juste poser une enseigne et croire que tout roule. »

L'entretien au quotidien : vivre avec une Citroën ancienne sans se compliquer la vie

Rouler en Citroën ancienne n’est pas pour les touristes du dimanche. C’est une passion, oui, mais pas un passe-temps mou : on fait tourner la bête, on la surveille comme le lait sur le feu. Un véhicule ancien ne tolère aucun approximatif. Les garages spécialisés (pas les généralistes) savent : chaque fuite ignorée, chaque niveau négligé, c’est une tuile de plus sur la route.

Entretien concret : ce qui doit être fait, sans fioritures

Oublie la révision annuelle à l’arrache. Ici, c’est régulier, précis, méticuleux :
- Vidange moteur tous les 3 000 à 5 000 km, filtre neuf à chaque fois. L’huile noire est l’ennemi sournois.
- Graissage généralisé : arbres de transmission, pivots, tout ce qui tourne ou frotte doit être lubrifié. Utilise une graisse de qualité, pas du bas de gamme.
- Contrôle des niveaux (moteur, boîte, pont, liquide de frein) avant chaque sortie. Une baisse anormale signifie alerte immédiate.
- Pression et état des pneus : pas de discussion, vérifie à froid, contrôle les flancs – un pneu éclaté sur un Type H mal chargé, c’est la sortie de route assurée.
- Inspection visuelle : fuite sous le moteur, suintements, câbles craquelés, flexibles poreux — pas d’excuse. La prévention est ce qui te sauve d’un remorquage humiliant.

Checklist avant chaque long trajet

  • Niveaux d’huile et de liquide de refroidissement
  • Pression et état des pneus (y compris roue de secours !)
  • Fonctionnement des feux et clignotants
  • Contrôle visuel des fuites (huile, liquide de frein, essence)
  • Freinage : pédale dure et sans mou, liquide au bon niveau
  • Kit d’outils, sangle, câbles de secours (on ne sait jamais…)

Rouler régulièrement, c’est la clé : usage quotidien vs sorties événementielles

Un Citroën ancien aime rouler. Tu la laisses moisir dans un garage ? Mauvais plan : joints qui sèchent, freins qui grippent, carburateur qui s’encrasse. L’idéal est de rouler souvent, même pour 30 km. En usage quotidien, sois lucide : pas d’autoroute à 130 km/h, attention aux trajets sous la pluie (infiltration garantie sur un vieux joint). Mais pour aller au marché ou participer à un rassemblement, c’est parfait.

Si tu veux rouler tous les jours, anticipe l’entretien, prévois quelques pièces dans le coffre (durite, courroie, ampoule). Pour le reste, adapte ton rythme : le plaisir est immense dès que tu te plonges dans le bruit du moteur, la direction sans assistance et les regards qui se retournent.

Astuces de conduite et entretien qui font la différence

On n’attaque pas une côte comme avec une voiture moderne. Le secret des Citroën utilitaires ? Anticiper :
- Utilise le couple moteur bas (ne tire pas dans les tours, tu vas juste user la mécanique).
- Double débrayage sur les boîtes non synchronisées : c’est pour les vrais. Sinon, tu bousilles tes pignons à chaque descente de rapport.
- Freinage long et progressif : oublie le freinage d’urgence moderne, tu finis dans la barrière. Prévois les distances, utilise le frein moteur.
- Ne charge pas comme un bourrin : le châssis n’est pas un tank. Charge équilibrée, arrimée, sinon tu abîmes tout.

Petit secret de vieux briscard : un HY qui roule chaque semaine, même tranquillement, tombera moins en panne qu’un modèle « concours » qui ne sort que pour les expos. La mécanique ancienne a besoin de vivre, pas de prendre la poussière sur des chandelles.

« L’entretien, c’est la base. Mais rouler, c’est la vie de ton Citroën. Les vrais ne laissent jamais dormir leur vieille sous la bâche ! »

L'héritage des utilitaires Citroën, une passion à vivre et à partager

Posséder un utilitaire Citroën ancien, ce n’est pas juste aligner trois photos pour les réseaux sociaux ou se pavaner lors des rassemblements dominicaux. C’est s’offrir une part de génie industriel français, une résistance mécanique et une gueule qui fait tourner les têtes à chaque coin de rue. Chaque HY, chaque U23 ou Fourgonnette raconte une page d’histoire – la tienne commence quand tu prends le volant, pas avant.

La vraie force réside dans la communauté de passionnés, les clubs comme le Citroën Century Club ou le Club Citroën France, qui partagent conseils, entraide et passion sincère. Rejoindre un de ces groupes (en ligne ou lors d'une sortie) te plonge dans le bain des vrais connaisseurs. L'aventure ne s’arrête jamais : il y a toujours un rassemblement, un projet, un défi qui t’attend. Alors, qu’attends-tu pour t’y mettre ? La légende Citroën, c’est ici et maintenant. Pas de touristes, juste des vrais passionnés – rejoins-les et fais vivre la bête !

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