On te raconte comment cette berline 5 places a changé l’automobile à jamais. Et pourquoi elle continue de faire vibrer les passionnés 40 ans après. (Spoiler : on veut une voiture comme ça en 2024)
Ford Sierra RS Cosworth : une légende sur roues qui secoue encore
Pas de blabla inutile, juste des sensations pures. Ceux qui réduisent la Ford Sierra RS Cosworth à une simple familiale tunée se trompent. Lors de son arrivée en 1986, c’était un OVNI sur roues. La RS Cosworth n’a pas seulement dominé la concurrence sur circuit ou en rallye, elle a bouleversé les codes : la sportive n’était plus réservée aux élites germaniques et italiennes. Elle s’invite dans les parkings de banlieue, fait vibrer les pavés et défie les radars. Tu ne l’as pas vécue ? Tu as manqué un séisme.
« Impossible d’ignorer la 'Cossie' : si t’en croises une, tu te souviens à vie de son aileron façon baleine. »
La Sierra RS Cosworth, c’est de la pop culture pure. Dans les années 80-90, entre deux clips VHS et parties de console, tout le monde voulait sa miniature ou son poster au-dessus du lit. Sa réputation ? Une vraie voiture de hors-la-loi avec une image sulfureuse dans certains quartiers d’Angleterre… et les forces de l’ordre peinaient à la suivre !
Un coup de crayon audacieux : le design bio-design par Patrick Le Quément
On arrête tout : Patrick Le Quément (oui, le futur boss du style Renault) signe ici l’une des silhouettes les plus reconnaissables du siècle. À une époque où la ligne droite règne encore, il balance la norme et impose le bio-design – formes galbées, surfaces vitrées étirées… cette caisse ressemble à rien d’autre qu’à elle-même ! L’aileron démesuré ? Ce n’est pas du tuning cheap mais de l’aéro pur jus pour homologuer la bête en Groupe A.
Une anecdote marquante : lors de sa présentation officielle, certains journalistes anglais l’ont qualifiée de "grosse grenouille survitaminée", mais trois mois plus tard, ils suppliaient pour faire un tour à son volant… Preuve que son style clivait fortement – mais ne laissait personne indifférent.
Les chiffres qui parlent : performances et technologies d'avant-gardes pour l'époque
Tu veux des chiffres impressionnants ? 204 chevaux sous le capot (merci Cosworth pour le bloc YB DOHC turbo 2.0L), 245 Nm de couple qui arrivent comme un uppercut passé 3500 tr/min, un 0 à 100 km/h expédié en moins de 6,5 secondes (pour l’époque, c’est rapide !), V-Max à 240 km/h réels. Son Cx ? 0,32 en conditions réelles… mais la RS500 allait plus loin avec un appui digne de certaines GT actuelles.
Et niveau châssis/transmission ? Propulsion brutale (adieu ESP/ABS – ici, c’est toi contre la route !), trains roulants renforcés issus directement du championnat tourisme britannique (BTCC), boîte manuelle Getrag précise comme une montre suisse… Bref : un missile sol-sol homologué route qui domine encore sur circuit aujourd’hui.

Sous le capot : le cœur battant de la RS Cosworth
Le mythique moteur 4 cylindres Ford-Cosworth 2.0L turbo : la recette du succès
Oublie tout ce que tu crois savoir sur les moteurs turbo des années 80 : le bloc YB de la Sierra RS Cosworth fait l’unanimité. Il s’agit d’un 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, double arbre à cames en tête (DOHC), alimenté par un gros turbo Garrett T3. Résultat ? 204 chevaux à 6000 tr/min et surtout 277 Nm à 4500 tr/min – des chiffres remarquables pour l’époque, avec une puissance qui te colle au siège dès que le turbo souffle fort !
Pourquoi ce moteur est-il devenu culte ? D’abord parce que Cosworth n’a rien laissé au hasard : bloc forgé, culasse conçue pour respirer comme un V8 américain, carter cloisonné, injection Bosch Motronic très soignée… et surtout un turbo bien dimensionné. Résultat : il monte dans les tours avec une brutalité rare, sans temps mort entre deux relances – même aujourd’hui, ce moteur possède un caractère unique, difficile à retrouver sur du moderne.
« La sonorité métallique du YB, avec ses déflagrations à l’échappement et la soupape de décharge du turbo… Ça, c’est autre chose. »
Anecdote qui pique : certains préparateurs sérieux sortaient plus de 350 ch à l’époque sans ouvrir le bloc ! C’est dire le potentiel. Aujourd’hui encore le chant du Cosworth fait lever tous les poils – mécanique vivante, sans filtre, zéro fake.

Transmission et châssis : quand la Belgique (Genk) donnait naissance à un missile
La Sierra RS Cosworth n’aurait jamais été aussi performante sans un travail d’ingénierie poussé sur la chaîne cinématique ET le châssis. Assemblée en Belgique (usine Genk), la voiture reçoit une propulsion (2WD) pure, une boîte manuelle Getrag ou Borg-Warner T5 ultra précise, ainsi qu’un différentiel autobloquant viscocoupleur.
Le châssis ? Renforcé pour encaisser le couple puissant : double triangulation McPherson à l’avant et bras semi-rigides à l’arrière avec barres antiroulis renforcées. Suspension rabaissée, réglages orientés circuit – ici, on ne fait pas semblant. Et les freins ? Quatre disques ventilés de gros diamètre qui ne pardonnent aucune erreur.
Ce setup offre une agilité impressionnante : l’arrière cherche à glisser mais reste prévisible si tu maîtrises. Quand tu prends un virage pied droit au plancher… elle surclasse plus d’une traction moderne prétendument sportive sur circuit !
Anecdote garage : dans beaucoup de paddocks européens fin 80s-début 90s, on disait "si ta Sierra tient pas la piste… c’est pas la caisse qui déconne, c’est toi !" Vérité implacable.
L’aérodynamisme poussé à l’extrême : le Cx de 0,22, une révolution
Ici, on parle de vraie science : le Cx annoncé de 0,22, même s’il est mesuré plutôt autour de 0,32 en série (ce qui reste très bon), prouve que chaque élément a été conçu pour avaler les kilomètres à grande vitesse sans décoller.
L’aileron arrière géant ? Rien d’accessoire : il génère près de 20 kg d’appui à haute vitesse (pas du folklore), stabilise la voiture au-delà de 200 km/h et lutte contre les turbulences à la manière du Groupe A. Spoilers avant et becquets latéraux travaillés en soufflerie – tout est pensé pour plaquer la voiture au sol sans trop sacrifier la vitesse maximale.
Résultat : tenue de cap irréprochable, sensations brutes mais jamais traîtresses – tu pilotes vraiment une machine créée pour humilier les chronos.
L'héritage d'une icône : pourquoi la Sierra RS Cosworth vibre encore
Son rôle dans la culture automobile : plus qu'une voiture, un symbole des années 80
Oublie les clichés sur les voitures de rallye poussiéreuses : la Sierra RS Cosworth incarne le fantasme mécanique des années 80. Affichée en poster dans les chambres d’adolescents, mixée dans les clips MTV et présente dans de nombreux jeux vidéo rétro (Gran Turismo pour les connaisseurs !), elle a marqué la pop culture comme peu d’autres.
Au Royaume-Uni, c’était la voiture emblématique des quartiers populaires et des gangs cherchant à semer la police – elle a inspiré autant les pilotes de BTCC que les braqueurs du dimanche. Légende urbaine ? Non, réalité confirmée : son palmarès en circuit et rallye est impressionnant. Aujourd’hui encore, il est impossible d’évoquer les sportives des années 80 sans mentionner son nom. Elle impressionne toujours…

La Sierra RS Cosworth, ancêtre des missiles sol-sol à 5 places
Attention, un point important : malgré ses ailerons et son look agressif, la Sierra Cosworth restait… une familiale avec coffre ! Banquette rabattable, vraie habitabilité à l’arrière – tu pouvais embarquer femme, enfant et sac de foot sans sacrifier la sauvagerie mécanique sous le capot.
Aujourd’hui, on admire les Audi RS4 Avant ou Mercedes-AMG break qui promettent "la famille à 280 km/h", mais c’est Ford qui a lancé ce concept trente ans avant tout le monde. La Sierra Cosworth est l’ancêtre de toutes ces voitures apparemment sages qui cachent une artillerie lourde sous un costume civilisé. Pratique quand tu veux aller chercher le pain très vite (trop vite ?).
Comparaison : Sierra RS Cosworth vs ses contemporaines (et pourquoi elle gagne)
Les puristes citeront la BMW M3 E30 ou la Lancia Delta Integrale – normal, elles évoluaient dans la même catégorie Groupe A. Mais soyons honnêtes : côté sensations brutes et look inimitable, la Ford leur donne une leçon.
- BMW M3 E30 : un châssis chirurgical oui… mais quid du couple turbo façon coup de massue ?
- Lancia Delta Integrale : traction intégrale efficace sous la pluie… mais plus fade niveau caractère moteur !
- Cosworth ? turbo lag jouissif puis catapulte immédiate, propulsion sauvage et design "too much" totalement assumé.

« Une Cossie bien menée humilie ses rivales sur route sèche – parole de vieux briscards du BTCC ! »
Ce qui fait la différence : le son, les sensations, l'âme
Piloter une Sierra RS Cosworth aujourd’hui ? Zéro assistance électronique pour t’endormir. Tu débrayes sec, tu cherches le point d’accroche de ce turbo capricieux qui met toujours deux secondes à se réveiller… puis c’est le festival.
La poussée te colle au siège comme un uppercut – entre 3500 et 7000 tr/min tu ne respires plus. Le tout rythmé par le sifflement métallique du Garrett T3 et les crépitements sauvages à l’échappement. La direction ? Lourde mais précise ; chaque virage demande engagement total.

Pas besoin d’un mode Sport factice ni d’un compteur digital pour ressentir des frissons : ici, tout est brut, sincère… parfois brutal aussi si tu ne fais pas attention ! C’est pourquoi de nombreux passionnés affirment que ce type de voiture n’a aucune équivalence moderne – c’est un shot d’adrénaline pur jus, sans filtre ni triche.
Trouver la perle rare : acheter une Ford Sierra RS Cosworth d'occasion
Pas là pour jouer les touristes ni rêver devant des annonces douteuses. Si tu veux vraiment une Sierra RS Cosworth, prépare-toi à scruter les sites sérieux. Sur LeBonCoin, tu peux parfois dénicher des perles, mais il faut être rapide : annonce postée le matin, vendue avant le café du patron. LaCentrale ? Plus sécurisée pour éviter les arnaques, mais les prix montent vite. Tu peux aussi consulter les sites belges ou allemands comme AutoScout24 ou même eBay pour élargir ta recherche.
Conseil de vieux briscard : guette aussi les réseaux de clubs Ford/Cosworth et les forums sérieux – certains proprios préfèrent vendre en interne à d’autres passionnés.
Patience obligatoire ici ! Les vrais exemplaires partent vite, et il ne faut pas se jeter sur le premier missile rincé venu. Un acheteur intelligent attend le bon historique, pas un historique douteux écrit à la main sur une feuille de bloc-notes…
Les pièges à éviter : points de vigilance lors de l'achat
La Sierra RS Cosworth n’est PAS une citadine à papy. Ce genre de bestiole cache souvent un lourd passé.
- Corrosion vicieuse : Inspecte châssis, bas de caisse, passages de roue arrière, supports d’essieux et plancher coffre. La rouille peut ruiner une restauration.
- Moteur : Fuites suspectes (joint de culasse, turbo), bruits anormaux (claquement d’arbre à cames), surchauffe fréquente = fuite !
- Historique d’entretien : Un vrai carnet plein (tampons précis), factures détaillées… sinon mauvaise surprise garantie.
- Modifs sauvages : Beaucoup ont été bidouillées (turbo plus gros, injection bricolée…). Privilégie l’origine ou un tuning soft documenté par pro reconnu.
- Carrosserie/aéro : L’aileron d’origine coûte un bras ! Idem pour pare-chocs RS, jantes spécifiques et badges. Gare aux copies cheap made in Roumanie.
Si un vendeur t’assure que « tout a été refait à neuf » sans preuve sérieuse, passe ton chemin !
Estimation et prix : combien coûte un exemplaire en 2024 ?
Prépare-toi : aujourd’hui, une Sierra RS Cosworth propre coûte au minimum 35 000 € pour un modèle conducteur avec un kilométrage raisonnable et un historique correct. Tu cherches un show-car sorti de concours ? Compte entre 60 000 et 90 000 € selon la version (2WD/3 portes plus cotée que 4x4). Les rares modèles RS500 dépassent les 120 000 € chez certains spéculateurs anglais. Oui, ça fait mal !
Un exemplaire « usé », passé entre trop de mains ou modifié à outrance se trouve sous la barre des 30k€, mais attends-toi à financer des heures d’atelier dans la foulée…
Entretien et pièces : le défi de posséder un mythe
Tu veux rouler sans souci mécanique ? Prévoyez un entretien préventif chez un spécialiste connaisseur Cosworth (pas seulement un "garage Ford du coin"). Certaines pièces courantes se trouvent encore sur des catalogues en ligne ou via des clubs spécialisés UK/DE ; mais certaines références critiques – durites turbo, calculateurs électroniques Bosch Motronic spécifiques, éléments aérodynamiques d’origine – deviennent vraiment difficiles à trouver (et coûteuses).
Astuce : Garde toujours sous la main quelques "consommables" rares (capteur PMH, joints turbo...) trouvés sur eBay UK ou via club Cosworth France. La vraie galère ? L’aileron arrière ou une jante correcte si tu plies ça en ville – là tu vas pleurer !
La Ford Sierra RS Cosworth, toujours une vraie bombasse
Turbo furieux, ligne provocante, aileron mythique : la Sierra RS Cosworth est la claque mécanique des années 80. Elle n’a jamais été une simple familiale, c’est un choc culturel qui bouscule les conventions et fait toujours vibrer les passionnés aujourd’hui. Pas de compromis, pas d’artifices – elle impose le respect à chaque démarrage.

Tu veux rouler différemment ? Achète une Cossie. Le reste, c’est du décor.