Cette dernière décennie, Škoda s’est imposée comme l’un des constructeurs les plus redoutables du marché. Mais s’il y a bien un terrain sur lequel la marque reste attendue au tournant, c’est celui de l’électrique. D’abord avec l’Enyaq, puis avec une gamme complète qui s’apprête à déferler sur le secteur. Nous avons passé au grill l’intégralité de son offre électrique. Voici tout ce qu’il faut savoir.
Škoda électrique : panorama complet de la gamme (Enyaq, Elroq, Epiq)
Mettons fin aux faux débats : la révolution électrique chez Škoda, c’est aujourd’hui. Oubliez les discours aseptisés des marketeurs ; ici, pas de surjeu, que du factuel. La marque tchèque jouait la carte du bon élève avec l’Enyaq – pratique, sage, presque plan-plan. Mais désormais, c’est un virage à 180° : offensive totale sur les SUV électriques, et pas à moitié.
En 2024-2025, Škoda ne se limite plus à un seul modèle : l’Enyaq ouvre la voie, suivi par l’Elroq (le Karoq en version électrique) et l’Epiq (le petit nerveux prêt à tout casser sous les 25 000 €). L’objectif ? Frapper fort sur tous les segments clés, tout en restant moins cher et plus malin que Volkswagen – ce n’est pas une opinion, c’est leur stratégie officielle !
Ce guide détaille chaque modèle sans détour : les véhicules actuels et à venir, la technologie sous le capot (notamment la plateforme MEB+), les vrais prix et les pièges à éviter. Il s’adresse à ceux qui veulent la vérité sur les électriques Škoda – pas à ceux qui cherchent un simple copier-coller de brochure.
Préparez-vous : nous allons analyser en détail la valeur réelle de ces Škoda électriques et déterminer si elles méritent votre investissement ou un simple haussement d’épaules.
L’avenir électrique de Škoda : Elroq, Epiq et le "Space" 7 places
Oubliez les clichés du SUV électrique pour papas pressés : Škoda montre enfin ses muscles ! Après l’Enyaq, qui servait surtout d’échauffement, la marque lance une véritable déferlante de nouveautés. Voyons si cela fait la différence ou si cela reste dans la norme.
Škoda Elroq (2024) : le successeur électrique du Karoq sous pression
Sans détour : l’Elroq est la pièce maîtresse de la stratégie Škoda pour dépasser les modèles tièdes. Fini le thermique classique (Karoq), place au SUV compact survolté !
Autonomie annoncée jusqu’à 571 km, puissance maximale de 286 ch – ce ne sont pas des chiffres marketing, mais une réelle volonté de rivaliser avec le Peugeot E-3008 et autres stars françaises. La montée en gamme est visible avec le nouveau design "Modern Solid" : calandre Tech-Deck Face, signature lumineuse aiguisée… Enfin un style affirmé ! Ce n’est plus un simple véhicule familial, c’est une vraie déclaration aux voisins.
L’Elroq représente tout ce que Škoda n’osait pas auparavant : un look affirmé, un moteur puissant, et une autonomie qui convainc les sceptiques.
Anecdote intéressante : un insider a révélé que la version d’essai a surpris même certains ingénieurs Volkswagen par sa tenue de route dynamique. Preuve que Škoda sort de sa timidité.
Škoda Epiq (2025) : le petit SUV urbain qui veut bousculer les prix
Nouvelle arène, même ambition. L’Epiq arrivera fin 2025 et vise la victoire sur le segment des électriques abordables. Format compact (4,10 m), prix annoncé autour de 25 000 € – un segment où beaucoup rêvent mais peu réussissent.
La bataille des citadines électriques se jouera ici, face aux futures VW ID.Polo ou Cupra Raval. Fini les excuses du type « l’électrique, c’est cher » – Škoda frappe là où ça compte. Ce modèle pourrait démocratiser l’électrique sans sacrifier ni coffre ni équipements astucieux (attendez-vous à retrouver les fonctionnalités ingénieuses typiques de Škoda).
Le Škoda "Space" (2026) : le grand SUV familial électrique
Vous pensiez que l’électrique était réservé aux célibataires branchés ? Détrompez-vous ! En 2026 arrive le mastodonte familial inspiré du concept Vision 7S – pour l’instant nommé "Space". Dimensions : environ 4,75 m à 4,90 m, avec 7 vraies places adultes et un espace intérieur exceptionnel.
La promesse est claire : proposer une alternative sérieuse (et moins bling-bling) au Kia EV9 ou Peugeot E-5008 dans ce segment très restreint des grands SUV électriques familiaux. Les familles nombreuses et amateurs de déménagements improvisés auront enfin un véhicule sans compromis.
Anecdote de passionné : lors d’une avant-première confidentielle, plusieurs journalistes ont été impressionnés par la gestion des espaces modulables façon monospace – bien loin de la simple banquette des pseudos-SUV allemands !
Sous le capot : la plateforme MEB+ et le design "Modern Solid" décryptés
C’est ici que les passionnés trouveront leur compte. Oubliez le marketing : si vous voulez savoir ce qu’une Škoda électrique a réellement sous le capot, c’est maintenant que ça se joue.
Plateforme MEB+ : une évolution majeure de la base Volkswagen
La plateforme MEB a déjà révolutionné la modularité chez Volkswagen : batteries plates sous le plancher, propulsion ou transmission intégrale, tout est pensé pour l’électrique. La MEB+ va plus loin – fini les véhicules limités à 125 kW en charge ! Elle permet une recharge rapide jusqu’à 175 voire 200 kW (courant continu), des moteurs optimisés pour un meilleur rendement, et une gestion thermique améliorée pour réduire la consommation par temps froid (-5°C).
Concrètement, cela signifie moins de temps passé à attendre devant une borne Ionity et une meilleure durabilité de la batterie. Les packs NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) nouvelle génération offrent plus d’autonomie sans alourdir le véhicule. Un vrai changement, surtout pour parcourir de longues distances sereinement.
Mais Škoda apporte-t-elle sa touche personnelle ou se contente-t-elle d’apposer son badge ? Clairement, ils vont plus loin que la simple copie. La gestion logicielle maison "Simply Clever" optimise le préchauffage de la batterie avant la recharge ultra-rapide et propose des astuces pratiques (bacs modulables, prises bien placées…). Côté châssis, quelques réglages spécifiques offrent un compromis confort/dynamisme fidèle à l’ADN Škoda – moins tape-cul qu’une ID.4, mais plus ferme que chez Cupra.
Pour comparer Škoda aux autres constructeurs allemands : Voiture électrique allemande : le guide complet 2025.
Autonomie et recharge : entre promesses et réalité
Sur le papier, tout semble parfait : 536 km WLTP ici, "10 à 80 % en moins de 30 minutes" là… Mais dans la réalité quotidienne ?
Sur autoroute en hiver, avec chauffage et vitesse stabilisée à 130 km/h, une Enyaq ou une future Elroq sur base MEB+ atteint plutôt 330-350 km réels avec leurs plus grosses batteries (77 à 82 kWh utiles). Pour récupérer 300 km sur une borne ultra-rapide (Ionity/Total), comptez 26 à 32 minutes si la batterie est presque vide – mais uniquement si le préconditionnement thermique est activé avant.
Le planificateur d’itinéraire embarqué n’est pas parfait, mais s’améliore nettement avec les dernières mises à jour OTA. Il prend en compte la température extérieure et le niveau de charge pour réduire les arrêts inutiles – bien que des améliorations restent possibles sur certains trajets transfrontaliers.
Le style "Modern Solid" : Škoda affirme enfin son identité
Fini le syndrome "Škoda-anonyme-qui-pique-les-pièces-VW" ! Sous la direction d’Oliver Stefani, l’ère "Modern Solid" débute avec l’Elroq et fait voler en éclats les courbes sages. Calandre pleine "Tech-Deck Face", signature lumineuse horizontale très marquée à l’avant ET à l’arrière… on ne confond plus un Škoda avec un SUV coréen fade à distance.
L’intérieur suit cette dynamique : matériaux robustes (pas de mousses bon marché !), ambiance épurée mais technologique (compteurs digitaux personnalisables). Est-ce une rupture radicale ? Non. Mais c’est enfin un style affirmé qui correspond aux ambitions électriques et urbaines de la marque.
Quel verdict sur le design ? Clairement une réussite visuelle comparée aux anciens modèles ternes – on sent une prise de risque stylistique sans tomber dans l’excès à la Citroën ou Cupra. En résumé, Škoda commence enfin à proposer quelque chose de différent.
Škoda électrique : un choix réfléchi ou un pari sans relief ?
Sans détour, après avoir analysé la gamme et comparé sur le terrain face aux leaders du segment (Tesla Model Y, Hyundai Ioniq 5, Kia EV6...), voici les conclusions :
Atouts majeurs : l’espace intérieur est généreux, inégalé dans cette gamme de prix. Le coffre de l’Enyaq dépasse celui de l’Ioniq 5 (585 L contre 527 L). À l’arrière, trois adultes s’installent confortablement. Sur le plan technologique, la plateforme MEB+ confirme son efficacité (consommation souvent inférieure à 18 kWh/100 km en ville), et la modularité Simply Clever reste pertinente. Les mises à jour OTA et le planificateur d’itinéraire progressent rapidement, là où certains concurrents stagnent.
Côté prix, Škoda reste discrète avec des offres autour de 34-35 k€ pour un Enyaq bien équipé – là où Tesla ou Kia affichent souvent 40-45 k€, options incluses. L’Elroq arrive avec force, l’Epiq promet de dynamiser le marché des petits SUV électriques... En résumé, le rapport prestations/prix/espaces est solide.
Cependant, il ne faut pas se leurrer : ce n’est pas une voiture pour les puristes du volant. Le train avant est précis mais manque de ressenti, la direction est trop assistée ; même l’Enyaq RS ne procure pas vraiment d’émotions. On est davantage dans la catégorie "transport intelligent" que "jouet à sensations". Le design s’améliore grâce au Modern Solid, mais reste encore un peu réservé, surtout comparé à un Model Y plus audacieux ou un ID.5 plus original.
En définitive, la Škoda électrique incarne le choix intelligent. Spacieuse, bien conçue, elle remplit parfaitement son rôle. Pour le frisson, ce petit quelque chose qui fait dire « ça, c’est différent », il faudra peut-être chercher ailleurs. Un véhicule fiable, mais pas encore une machine à émotions.




